Robert Merle, à contre-courant et à contretemps ?
Robert Merle, écrivain emblématique de l’après-guerre, est l’auteur d’une œuvre qui déconcerte et que l’on tient, exception faite de ses deux premiers romans, Week-end à Zuydcoote et La mort est mon métier, pour mineure. C’est que Merle fait partie de ceux qui, en marge de l’existentialisme et du Nouveau Roman, ont été balayés du champ littéraire et pour lesquels une révision de l’histoire littéraire du second XXe siècle s’impose.
Ce premier colloque international vise à explorer l’œuvre d’un auteur à contre-courant – réfractaire à la mode, aux écoles, à la discipline de parti – et à contretemps car l’histoire littéraire a de bien curieuses amnésies qu’il nous faut cerner afin de comprendre pourquoi la consécration lui fut refusée, ce qui, dans ses choix littéraires, le plaça dans un hors-champ, le confina au statut de middlebrow, et ce qui, au XXIe siècle, lui confère une singulière actualité.
Si vous souhaitez assister au colloque en visioconférence par zoom, veuillez contacter l’un ou l’autre des organisateurs qui vous transmettront codes et liens de connexion :
– Yves Baudelle, yves.baudelle@univ-lille.fr
– François Berquin, francois.berquin@univ-littoral.fr
– Anne Wattel, anne.wattel@univ-lille.fr
Le colloque, initialement prévu au Centre universitaire du Musée à Boulogne-sur-Mer, se tiendra en visioconférence les 3 et 4 décembre 2020.
Les Amériques ont connu depuis leur conquête par les Européens de nombreux bouleversements démographiques, sociaux, politiques et culturels. Elles sont devenues pour beaucoup d’hommes et de femmes, désireux de fuir le vieux continent où ils étaient persécutés pour leurs convictions religieuses, une destination, un lieu d’accueil, une espérance.
Le colloque s’attachera à la compréhension des logiques de peuplement de l’espace américain (continental et insulaire) par les minorités religieuses et à l’évaluation de leur part dans la construction du nouvel espace social et politique. Comment les groupes religieux minorisés (juifs, « mores », huguenots, catholiques irlandais et anglais, groupes « sectaires », pour ne citer qu’eux) se sont-ils insérés dans les nouvelles sociétés coloniales et ont-ils participé à leur construction originale ? Quelle place occupent-ils dans les sociétés coloniales ?…
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Organisateur : Éric Roulet, PU d’histoire moderne, ULCO, UR 4030 HLLI, eric.roulet@univ-littoral.fr
Le projet CREACOG cherche à construire un pont entre la création artistique et plus précisément la création littéraire, la psychologie et les neurosciences cognitives. Cette collaboration interdisciplinaire entre les humanités et les sciences présente un objectif double : il s’agit, d’une part, de recenser les pratiques des artistes qui pourraient permettre d’éclairer certains mécanismes neurologiques et psychologiques à l’œuvre pendant l’acte créateur et, d’autre part, d’aborder la genèse d’une œuvre à partir des neurosciences cognitives et de la psychologie pour en éclairer le sens, sans pour autant délaisser le contexte de création.
Ce projet qui sollicite des chercheurs en littérature, en neurosciences et en psychologie est fondamentalement interdisciplinaire puisqu’il fait intervenir trois laboratoires de disciplines distinctes : le laboratoire PSITEC de l’Université de Lille, le laboratoire HLLI de l’ULCO (site de Boulogne-sur-Mer) et l’équipe Archivos de l’ITEM (Institut des Textes et Manuscrits modernes).
Organisateurs :
Isabelle Pouzet Michel, Maître de Conférences, ULCO, UR 4030 HLLI (isabelle.pouzet@univ-littoral.fr)
L’écrivain argentin Eduardo Berti (Buenos Aires, 1964) est l’auteur de plusieurs romans tels que Agua (éd. Tusquets, 1997), La mujer de Wakefield (éd. Tusquets, 1999), Todos los Funes (éd. Anagrama, 2004), Un padre extranjero (éd. Tusquets, 2016) et de recueils de nouvelles comme Los pájaros (éd. Páginas de espuma, 1994), La vida imposible (éd. Emecé, 2002), Lo inolvidable (éd. Páginas de espuma, 2010). Ses œuvres ont été traduites en français et son premier roman rédigé en français, Une présence idéale, a été publié en 2017 par Flammarion. Son roman Un père étranger paraîtra dans sa traduction française en janvier 2021 chez La Contre-allée. Eduardo Berti anime régulièrement des ateliers d’écriture dans le cadre de ses activités au sein de l’Ouvroir de littérature potentielle, l’Oulipo, dont il est membre depuis 2014.
Nous aurons le plaisir de rencontrer Eduardo Berti le mardi 1er décembre 2020 à 10 heures. La rencontre se fera en ligne et en espagnol.
Organisatrice : Isabelle Pouzet-Michel (MCF, UR 4030 HLLI, Université Littoral Côte d’Opale). Contact : Isabelle.Pouzet@univ-littoral.fr
Projet soutenu par le MESRI, le Conseil Régional Hauts-de-France et la MESHS dans le cadre de l’appel à projets partenariats 2019-2020.
Cette journée d’études vise à approfondir notre réflexion sur les mutations des systèmes éducatifs, de la pédagogie et de la formation des enseignants en posant la question des héritages, des contextes et des représentations. Il est intéressant d’explorer les connexions et déconnexions entre l’enseignement des deux siècles passés et celui de nos jours. Comment sont représentés les systèmes éducatifs, la formation des enseignants et la pédagogie dans les rapports et les documents officiels des différentes époques ? Les représentations ont-elles toujours fourni une image authentique des activités et des institutions ? Est-il possible de penser hors du cadre, ou sommes-nous toujours d’une manière ou d’une autre dépendants de la culture dominante d’un pays ou d’une institution à un moment donné ? Ces questions sont à envisager selon trois directions de recherche : celle des systèmes éducatifs, celle de la formation des enseignants et celle de la pédagogie.
Organisateurs :
Imelda Elliott, PU de civilisation des îles Britanniques, ULCO, UR 4030 HLLI (Imelda.Elliott@univ-littoral.fr)
Fuite et abandon ou mode de résistance, voire de résilience ?
Quand une communauté abandonne son territoire, concrètement ou symboliquement, cela ne peut-il être parfois afin de se maintenir, collectivement, face à une concurrence ? Dans les sociétés prémodernes, la déterritorialisation peut-elle être un moyen de préserver, voire de (re)construire, l’identité d’un groupe ?
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Organisateurs :
Claire Soussen, Professeure en histoire médiévale, ULCO, UR 4030 HLLI (claire.soussen@univ-littoral.fr)
Michaël Girardin, Maître de Conférences en histoire ancienne, ULCO, UR 4030 HLLI (michael.girardin@univ-littoral.fr)
L’humanité est, par essence, en perpétuel mouvement. Amené dès la Préhistoire à se déplacer pour des raisons de survie, l’être humain s’est ensuite en grande partie sédentarisé tout en élaborant progressivement une véritable culture du voyage.
On entend par voyage tout déplacement motivé, avec ou sans retour – à l’exclusion des déplacements forcés – dont les hommes et les femmes qui l’effectuent attendent un profit, matériel ou culturel. À ce voyage réel, il convient d’associer le voyage imaginaire, qu’il se décline dans les arts ou la littérature. Les communications concernent le voyage de l’Antiquité à nos jours, dans tout espace géographique, sur terre, sur mer, dans les airs et dans l’espace, et intègrent une dimension historique.
Quelles sont les motivations du voyage, ses modalités, dans quelle mesure ouvre-t-il de nouveaux horizons ?
Organisateurs
Jean-Louis Podvin, Professeur d’histoire ancienne, ULCO, UR 4030 HLLI
(jean-louis.podvin@univ-littoral.fr)
Claire Soussen, Professeure d’histoire médiévale, ULCO, UR 4030 HLLI
(claire.soussen@univ-littoral.fr)
Les genres du conte et du récit bref, par leur densité et leur intensité, font appel de façon récurrente – naturelle ? – à la cruauté et à la violence, lesquelles adoptent de multiples écritures, formes et visages. La cruauté et la violence peuvent être exercées par les hommes voire les animaux ou des créatures fantastiques mais elles peuvent aussi découler de la société dont les artistes et écrivains sont les victimes : les Contes cruels (1883) de Villiers de l’Isle-Adamen constituent un parfait exemple.
Le colloque s’intéressera aux diverses et multiples manifestations et formes de la cruauté et de la violence dans les contes populaires, littéraires, musicaux, cinématographiques, scéniques et les récits brefs que ce soit au niveau du personnage, des figures ou des créatures telles que le diable, l’ogre ou l’ogresse, le barbare, le tyran, le monstre, le vampire, le bourreau, le forcené, au niveau des situations, dans le langage, dans les sentiments.
Contact :
xavier.escudero@univ-littoral.fr,
sophie.bracqbien@univ-littoral.fr,