Lise Demeyer, Romain Magras, Isabelle Pouzet Michel, Benoît Santini (dir.), « Instabilités et mutations : les jeux du « Je » dans la littérature latino-américaine », Düren, Shaker Verlag, 2023, 236 p.

Il semble aller de soi que le concept du « je » en littérature se réfère au narrateur, au sujet lyrique ou au personnage de théâtre. Cependant, si l’on approfondit la réflexion, la définition est plus complexe qu’il n’y paraît, car il n’est pas aussi aisé de dissocier dans le récit narrateur et instance auctoriale, et en poésie, sujet empirique et sujet lyrique. Quelles caractéristiques du « je » émergent de la façon dont il s’expose et de la réception qu’en a le lecteur ? L’acte de lecture pourrait, dans les différents genres littéraires latino-américains, se proposer de mettre en évidence dans leur diversité les stratégies de mise en texte de cette subjectivité et de débusquer les masques derrière lesquels se cachent ce « je » et ces jeux du « je ».

Possibilité de commander auprès de : corinne.rameau@univ-littoral.fr

Éric Roulet (ed.), « Les premières compagnies dans l'Atlantique 1600-1650, III. États et compagnies », Düren, Shaker Verlag, 2023, 172 p.

Les compagnies de commerce et de colonisation du XVIIe siècle ne bénéficient pas dans l’historiographie d’une bonne image. Elles sont jugées peu efficaces voire inutiles et inadaptées. Les travaux de la fin du XIXe siècle et du XXe siècle les ont depuis longtemps condamnées. Il est nécessaire d’aborder autrement la question de leur place dans la première globalisation en les replaçant au cœur du dispositif d’expansion européen, et en privilégiant une démarche résolument comparatiste prenant en compte les entreprises françaises, anglaises et néerlandaises.

Pour ne regarder que celles qui s’intéressent à l’espace atlantique, le plus fortement concurrentiel, force est de remarquer qu’elles ont joué un rôle essentiel dans la colonisation de l’Amérique au XVIIe siècle, avec l’approbation de leurs gouvernements respectifs, et dans le développement du trafic transocéanique. Mais quoique soutenus par les États, dont elles ont obtenu des privilèges, elles n’en ont pas moins une existence propre, ce sont des entreprises privées supportées par des actionnaires qui en attendent des bénéfices.

Le présent ouvrage est le troisième volet d’une enquête sur les aspects entrepreneuriaux des compagnies. Il est consacré aux rapports complexes entretenus entre la puissance publique et les compagnies.

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