Miquel Giménez, Xavier Escudero (trad.), « Mystero. L’empire des ténèbres », Paris, Éditions Ramsay, 2018, 260 p.

Londres, fin du XIXe siècle. Les rues sont jonchées de corps horriblement mutilés. Sortie victorieuse d’une récente guerre contre Mars, la Grande-Bretagne est la première puissance mondiale. La Reine Victoria soupçonne que, derrière ces cadavres, se cache la main d’un ennemi redoutable revenu d’outre-tombe pour se venger. Elle ordonnera alors d’aller en quête du seul être capable de lui faire face. Quelqu’un de prodigieux, de surnaturel, doté de pouvoirs qui dépassent l’imagination : Mystero ! Mais deviendra-t-il un allié de la Couronne ou bien, au contraire, son adversaire le plus terrible. Mystero nous emmènera au cœur de l’histoire dans une histoire ou le fantastique côtoie l’imaginaire. Miquel Gimenez nous entraîne dans une aventure passionnante.

Patrick Villiers, « Les combats de Jean Bart », Nice, Ancre, 2018, 240 p.

Jean Bart, corsaire du Roi-Soleil, roi des corsaires, les qualificatifs ne manquent pas pour exalter le grand marin dunkerquois. Louis XVI ne s’y trompe pas en donnant le nom de Jean Bart à un magnifique vaisseau de 74 canons en 1786 mais c’est Napoléon 1er qui ordonne en 1806 à Pierre Ozanne, ancien maître à dessin des gardes de la Marine de Brest de réaliser un ensemble de planches qui paraissent sous le nom de « Combats de Jean Bart ». Cet ouvrage est inédit par ces textes, mais surtout par les 19 dessins originaux d’Ozanne retrouvé au Louvre qui sont édités dans ce recueil pour la première fois. Il s’agit en effet de faire oublier Trafalgar mais aussi de rappeler l’importance de la marine dans la défense de la France. Pierre Ozanne ingénieur-constructeur depuis 1800 et promu capitaine de vaisseau en 1801 réalise un ensemble de 19 dessins que gravent son beau-frère Yves-Marie Le Gouaz et qui sont publiés accompagnés d’une Vie abrégée de Jean Bart. Mais quel est ce Jean Bart célébré par l’Empire ? Quels sont ces combats ? Quelle fidélité entre l’ouvrage d’Ozanne et ce que les historiens savent aujourd’hui de Jean Bart ? Car Jean Bart s’il a été le premier corsaire de Dunkerque de 1673 à 1678 a passé l’essentiel de sa vie sous l’uniforme de la marine de guerre, gravissant un à un les grades de lieutenant de vaisseau à commandant de l’escadre du Nord dans un Dunkerque que Louis XIV veut le plus beau port de France.

Laurent Warlouzet, « Governing Europe in a Globalizing World: Neoliberalism and its alternatives following the 1973 Oil crisis », London, Routledge, 2018, 288 p.

 The complex relationship between globalization and European integration was largely shaped in the 1970s. During this decade, globalization began, for the first time, to threaten Western European prosperity. Using an innovative approach, the book shows how western Europeans coped with the challenges of globalization during a time of deep economic crisis during the period 1973-1986. It examines the evolution of economic and social policies at the national, European and global level and expands beyond the European Economic Community (EEC) by analysing the various solutions envisaged by European decision-makers towards regulating globalization, including the creation of the Single Market. Based on extensively examined archives of transnational actors, international organizations and focusing on the governments of France, Germany and the UK, as well as the European Commission, the book uncovers deep, previously unknown, economic divisions among these actors and the roles they played in the success of the EEC. This book will be of key interest to students, scholars and practitioners of political science, European studies, history, comparative politics, public policy and economic history.

Éric Roulet, (éd.), « Conquistadores, négriers et inquisiteurs : trois figures majeures du monde colonial américain, XVIe-XVIIIe siècles : hommages à Bernard Grunberg », Paris, L'Harmattan, 2018, 420 p.

Le conquistador, le négrier et l’inquisiteur sont trois grandes figures qui émergent de l’œuvre de Bernard Grunberg. Ils ont participé à la conquête du Nouveau Monde, assujetti et exploité les populations rencontrées et connecté les espaces à l’échelle planétaire. Qu’ils soient bons ou mauvais, ils appartiennent profondément à l’univers dans lequel ils évoluent. Ils ont, chacun à leur façon, fait le XVIe siècle.

 

Benoît Santini, Anne Lenquette, Maylis Santa-Cruiz (coord.), « Épreuve de composition. César Vallejo, ‘Poemas humanos’. ‘España, aparta de mí este cáliz’. Ana María Matute, ‘Paraíso inhabitado’ » (nouvelle édition), Paris, Ellipses, coll. « CAPES Espagnol », 2018, 331 p.

À destination principalement des étudiants préparant le CAPES ou le CAFEP externe d’espagnol, cet ouvrage propose une préparation à deux des questions au programme et aux œuvres qui les accompagnent, à savoir Poemas humanos et España, aparta de mí este cáliz de César Vallejo et Paraíso inhabitado d’Ana María Matute. Il pourra également être utile aux candidats à l’agrégation interne d’espagnol dont le programme inclut le dernier roman d’A. M. Matute. Le présent volume, dont l’avant-propos détaille les notions et thématiques associées aux livres du poète péruvien et de la romancière espagnole puis rappelle la méthodologie de la composition, s’organise en deux parties, chacune consacrée à l’un des auteurs.


 

Jean-Philippe Priotti, « Une Europe des affaires (XVIe-XVIIIe siècles) : mobilités, échanges et identités », Peter Lang, 2018, 292 p.

À la fin du Moyen Âge, les échanges commerciaux européens se sont intensifiés en Europe et ont pris une ampleur mondiale avec l’expansion portugaise puis espagnole. Les acteurs de l’économie ont dès lors connu une plus grande mobilité, et les intermédiaires du négoce se sont multipliés. Dans leurs déplacements, marchands, marins et banquiers se sont appuyés sur des groupes de compatriotes déjà établis à l’étranger. Ces liens fondés sur une commune origine ne font pourtant pas des communautés marchandes ni des groupes isolés de leur société d’accueil ni les agents d’une influence étrangère. Alors que l’Europe est morcelée, tous ceux qui participent au commerce sont engagés dans des contacts multiples et franchissent ses multiples frontières. Ils se trouvent fréquemment en situation de compromis, d’engagement et de manipulation, entre patrie d’origine et patrie d’accueil.

Bruno Béthouart, Régis Brunet & Jean-Pascal Gay (dir.), Figures de David d’hier à aujourd’hui (Actes de la XXVIe université d’été du Carrefour d’histoire religieuse, Bruxelles, 11-14 Juillet 2017), Les Cahiers du Littoral 2-16, Dunkerque, 2018, 269 p.

Cette 26e université d’été du Carrefour d’histoire religieuse, consacrée aux « Figures de David d’hier à aujourd’hui », sort des sentiers battus, des sujets classiques et s’attaque à un thème biblique selon le voue des professeurs Régis Burnet et Jean-Pascal Gay, en accord avec l’université de Louvain.

Le sujet est abordé de manière multiple, pluridisciplinaire : l’histoire dans ses différentes périodes entre en dialogue avec l’exégèse, la reine des sciences, la théologie, la patristique, la musicologie, le 7e art, la bande dessinée. Cette session ressemble davantage à un festival estival, un feu d’artifice qui s’accommode bien avec la notion de carrefour d’histoire religieuse puisque celui-ci est un endroit où les chemins se rencontrent.

Possibilité de commander auprès de corinne.rameau@univ-littoral.fr
Laureano Montero, Carl Vetters & Shannon Wells-Lassagne, avec Bénédicte Brémard, Julie Michot & Isabelle Schmitt, dir., On the Road Again… Quand le cinéma reprend la route, Dijon, Éditions Universitaires de Dijon, 2018, 162 p.

Dès sa naissance, le cinéma est voyageur : attraction foraine avant de se muer en 7e art, fenêtre sur le monde, il embarque le spectateur dans des voyages immobiles. Que reste-t-il de ces origines voyageuses ? On retrouve souvent aujourd’hui à l’écran des voyages verticaux vers un ailleurs intérieur – utopique ou uchronique – : chez Walter Salles, Atom Egoyan, Ismaël Ferroukhi, Tommy Lee Jones, Sean Penn ou dans les séries télévisées qui jouent sur un autre paysage, celui de la mémoire du spectateur. À contre-courant des rêves des hippies, pourtant à l’origine du road movie, les films de route vont parfois de pair avec la quête d’une place dans la société ; partir Into the Wild pour mieux revenir, tel semble être l’itinéraire des nouveaux Don Quichotte, toutes cinématographies confondues. Les analyses réunies dans ce volume se penchent sur la persistance du road movie ainsi que sur sa réactualisation, en parcourant le cheminement, les bifurcations et les voies de traverse suivis par le genre.

Bénédicte Brémard, Julie Michot & Isabelle Schmitt, avec Laureano Montero, Carl Vetters & Shannon Wells-Lassagne (dir.), Sur la route… Quand le cinéma franchit les frontières, Dijon, Éditions Universitaires de Dijon, 2018, 176 p.

Des États-Unis à l’Argentine, de la Colombie à l’Iran, il n’est de cinématographie au monde qui ne fasse la part belle au voyage, que celui-ci représente un élément scénaristique ou la notion de franchissement des frontières géographiques, esthétiques ou éthiques (transgression). De la rue à la route, des rails à l’espace, des bikers aux fugitifs, des travellings aux pauses contemplatives, les façons de filmer le voyage sont multiples et ne cessent d’évoluer, comme autant de reflets du monde moderne, pris entre la facilité de communiquer et de se déplacer et le désir de fuir pour retrouver une nature rêvée. Conquête de l’Ouest ou de l’espace, quête de l’El Dorado ou sortie de route, voyage en solitaire ou portrait de groupes multilingues, la route au cinéma trace des croisements et des itinéraires communs entre Kubrick, Spielberg, Eastwood, Sorín ou Panahi. Les analyses réunies dans ce volume dépeignent les constantes et les variantes du road movie d’Hollywood à Téhéran, des années 1940 à nos jours.

Jean Devaux et Matthieu Marchal (éd.), L’art du récit à la cour de Bourgogne : l’activité de Jean de Wavrin et de son atelier. Actes du colloque international organisé à l’Université Littoral Côte d’Opale, Dunkerque, 24-25 octobre 2013, Paris, Honoré Champion, 2018 (Bibliothèque du XVe siècle, 84), 400 p.

Jean, bâtard de Wavrin (ca 1400-1475), fut tout à la fois homme d’armes et diplomate au service du duc de Bourgogne Philippe le Bon, mais aussi chroniqueur et amateur de livres. Conçu dans une perspective interdisciplinaire, aux confins de la philologie, de l’histoire et de l’histoire de l’art, le présent ouvrage vise à éclairer d’un jour nouveau le véritable foyer littéraire et artistique dont ce seigneur bourguignon fut le maître d’œuvre et la remarquable impulsion donnée par la cour de Bourgogne à l’évolution de l’art du récit.

Antéparadis, trad. en français d’Anteparaíso de Raúl Zurita par Laëtitia Boussard et Benoît Santini, Paris, Classiques Garnier, coll. « Littératures du monde », n° 30, 2018, 325 p.

Assortie d’un avant-propos, d’une bibliographie, d’un index des noms de lieux, de personnes et d’œuvres ainsi que d’une chronologie et de notes traductologiques, la traduction Antéparadis chante les espaces en mouvement (plages, cordillères) et les épisodes de séparation, quête et retrouvailles avec la femme aimée, allégorie du Chili, au moyen de jeux langagiers et innovations formelles créés par une voix majeure de la littérature latino-américaine contemporaine.

Gabriela Mistral. De désolation en tendresse (Anthologie de poésie et prose), trad. en français par Laëtitia Boussard et Benoît Santini, Éditions Caractères, collection Planètes, février 2018, 249 p.

Cette anthologie propose poèmes et textes en prose représentatifs de la production de Gabriela Mistral (Chili, 1889-1957), Prix Nobel de Littérature (1945), institutrice puis diplomate, éternelle voyageuse à travers le monde. On y retrouve des textes pédagogiques, sur l’enfance, la figure maternelle, la ruralité, l’espace naturel chilien, la dialectique vie-mort, l’amour, la religion, le passé et le présent du continent latino-américain, donnant un aperçu de la richesse d’une œuvre prolixe et multiple, protéiforme et hybride, n’ayant pas encore livré tous ses secrets.