Regroupant les contributions issues des journées d’étude qui se sont tenues tour à tour à l’université de Liège et à l’Université Littoral Côte d’Opale (Dunkerque) le 17 mai et le 9 décembre 2016, ce volume entend interroger la problématique du passage des lettres françaises du Moyen Âge à la première Modernité par le biais de l’imprimerie.
Si certains États ont imposé leur civilisation, au fil des victoires militaires, les langues possèdent cependant leur autonomie de développement. Le facteur linguistique transcende la Cité tandis que le pouvoir et la puissance ne s’accompagnent pas toujours d’un surcroît de rayonnement culturel. Cet ouvrage collectif confronte les enjeux traditionnels de conflit aux espaces francophones. Nombre d’entre eux vivent sous tension, selon des lignes de fracture séculaires, aussi géopolitiques que sociales ou linguistiques. Les contributions scientifiques rassemblées ici commencent par rappeler que la colonisation et les indépendances ont structuré les paramètres socio-linguistiques, selon un phénomène de « conservation-suppression? ». En seconde étape, ce livre s’intéresse aux enjeux de sécurité sur le continent le plus francophone ? : l’Afrique. Toutefois, d’autres crises, certes moins violentes, caractérisent les aires francophones, sur fond de coexistence multilinguistique (la Suisse du Röstigraben, par exemple). Au final, nous nous penchons sur les virtualités prometteuses offertes par la Francophonie institutionnelle à travers l’Organisation Internationale de la Francophonie
Cette 28e université d’été traite d’un sujet dans « l’air du temps ». En forçant un peu le trait, il est possible de constater que notre conception occidentale est passée d’une vision dualiste, manichéiste où le corps est mauvais et impur, à une vision libertaire héritée de Mai 68, valorisant le corps biologique quelquefois (souvent ?) au détriment de toute spiritualité ? Comment cette évolution a-t-elle pu se réaliser ?
À partir de l’étude des fondements de la conception judéo-chrétienne, les intervenants traitent tour à tour du corps dans l’histoire de l’Église, des débats religieux autour de cet « objet » d’études, de la relation entre sport et religion, de la place du corps dans l’art religieux pour terminer par un examen du corps en question. Le corps ne serait-il pas dans l’évolution de la définition et de son statut depuis les premiers textes du nouveau Testament un élément servant en permanence d’interface dans une approche religieuse ainsi qu’un lieu de balancement permanent entre sa réalité physique et symbolique et ses diverses représentations ?
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Le nombre, la variété et les fluctuations territoriales et politiques des républiques issues de l’ancien Empire hispanique des Amériques ont tout naturellement inspiré les écrivains. Les articles composant cet ouvrage mettent en exergue une tradition littéraire propre à bien des égards à l’ensemble de la sphère latino-américaine, notamment la tendance aux multiples passages de frontière, et certains prennent comme objet d’étude les relations littéraires existant entre le Mexique et le Chili. En effet, l’éloignement, qu’il soit géographique, social, culturel, structurel et même politique de ces deux pays latino-américains, est suffisamment significatif pour que les contributeurs de ce volume, en observant les ponts tendus entre les productions culturelles et littéraires mais aussi les faits de société survenus au Chili et au Mexique depuis le XIXe siècle, puissent dévoiler à leur tour des sources d’inspiration et des tendances communes, non seulement aux deux nations, mais peut-être à toute l’Amérique hispanique
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Champollion a redécouvert les hiéroglyphes, mais c’est un autre Français, le Boulonnais Auguste Mariette, qui a sorti des sables du désert le Serapeum de Memphis, le Sphinx de Gizeh, des temples aujourd’hui célèbres (Abydos, Edfou, Karnak…) et des pièces archéologiques majeures qui font encore la gloire des musées du Louvre et du Caire.
Sa vie ressemble à une aventure. Lui qui n’avait jamais fouillé devient le père de l’archéologie en Égypte et le directeur d’un service des antiquités créé par ses soins. Amoureux de ce pays dont il devient un fonctionnaire, il est aussi le chantre de la protection de son patrimoine et le fondateur du premier musée du Caire. Il participe aussi au rayonnement de l’Égypte lors des expositions universelles et de l’inauguration du canal de Suez.
Des documents inédits, puisés dans les archives départementales et locales, soulignent les liens étroits qu’il a conservés avec Boulogne, où il revenait lors de ses séjours en France. La mémoire de l’égyptologue, très importante dans la région, est également analysée.
Soupçonnant le réalisme d’être beaucoup plus complexe et opaque qu’il n’y paraît, d’être capable de se redéfinir et de se réinventer avec chaque époque pour mieux bouleverser alors notre vision et notre compréhension du réel, les contributeurs à l’ouvrage se sont penchés sur l’évolution et les diverses manifestations du réalisme dans le cadre de la fiction narrative espagnole des XIXe, XXe et XXIe siècles. Aussi nous livrent-ils ici une vingtaine d’études embrassant un large éventail d’écrivains dont la « veine réaliste » est chaque fois questionnée ou repensée. Autant d’études, et une réflexion collective, qui prennent appui sur le précieux éclairage apporté par Geneviève Champeau sur « quelques clichés sur le réalisme » et sur le passionnant témoignage des écrivains Isaac Rosa et Marta Sanz, enclins à se demander si le réalisme est toujours une représentation du réel.
En mai 1781, Rochambeau écrit au comte de Grasse commandant en chef de la flotte des Antilles : « Dans la très grave crise où se trouve l’Amérique en ce moment, la venue de Monsieur le comte de Grasse sauverait la situation ». Le 11 juin, il écrit à nouveau « les Américains sont au bout de leurs ressources… Je suis persuadé que vous nous apporterez la supériorité navale mais je ne saurais trop vous redire de prendre aussi les troupes et l’argent… ». Répondant à cet appel au secours, de Grasse, à bord de son navire amiral la Ville de Paris décide de concentrer sa flotte et les troupes embarquées aux Antilles dans la baie de la Chesapeake et d’encercler Yorktown. Cette stratégie victorieuse donna l’indépendance aux États-Unis permettant à la marine française de faire oublier les désastres de la guerre de Sept Ans.
Cet ouvrage veut réunir l’histoire maritime et la construction navale en étudiant en premier la stratégie et la tactique maritimes. La deuxième partie se présente comme une biographie maritime des vaisseaux et frégates qui se sont illustrés dans ce conflit.
Les contes, récits et légendes regroupés dans le volume 3 bilingue des Contes populaires d’Estrémadure adaptés et illustrés complètent l’univers imaginaire populaire de cette région de l’Espagne. La collection bilingue du « Bec de la cigogne/El Pico de la Cigüeña » de l’UR HLLI (ULCO) et du laboratoire L.I.J. (Université de Extremadura) s’inscrit dans un programme européen de diffusion et de traduction des contes populaires d’Estrémadure et s’enrichit ainsi de nouveaux textes et de nouvelles traductions. Elle s’adresse à un large public, enseignants et élèves de l’école à l’université. Depuis son lancement en 2016, de nombreux projets sont nés autour de ces contes dans les établissements du secondaire de l’Académie de Lille (lecture théâtralisée, activités de création ou de recherche).
Dix contes populaires (d’animaux, merveilleux ou de terreur), légendes urbaines et récits miraculeux composent ce troisième volume bilingue de la collection et nous font voyager dans la géographie de la Communauté Autonome de l’Estrémadure.
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Les mouvements de contestation, depuis les pétitions jusqu’aux révoltes, en passant par tous les types de séditions possibles et imaginables, ponctuent l’histoire des établissements français et anglais d’Amérique aux XVIIe et XVIIIe siècles. Ils ont chacun une histoire. Mais en embrassant l’ensemble de la période colonial, est-il possible de dégager des séquences particulièrement denses ? Quelle est la nature de ces mouvements ? Quelles formes prennent-ils ? Quels outils utilisent-ils ? Par ailleurs comment sont-ils vus et compris en Europe, mais aussi par leurs voisins américains ? Ce sont ces questions qui guideront ici notre réflexion.
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Le Rimbaud « voyant » envisageait la venue des « autres horribles travailleurs » qui lui succèderaient sur « les horizons » où lui-même n’était pas certain d’arriver « à l’inconnu ».
Maeterlinck et Claudel s’imposent comme les plus grands de ces travailleurs, notamment dans leurs œuvres théâtrales, hantées par les écrits poétiques de leur indépassable modèle. Ces œuvres dramatisent en effet les énigmes de la parole de Rimbaud, que résument « la grâce croisée de violence » ou bien, dans une autre illumination, le rapport des « pierres précieuses » et de « Barbe-Bleue » : autant d’expressions du mystère de l’harmonie, qui a partie liée avec la violence humaine.
Les États-Unis représentent aujourd’hui environ 5% de la population mondiale mais emprisonnent à eux seuls près de 25% de tous les détenus au monde. Pour une nation qui a toujours érigé la liberté au cœur de son système de valeurs, en venir à afficher le plus fort taux d’incarcération de la planète soulève bien des interrogations. En adoptant une approche à la fois politique, sociologique, historique et culturelle, cet ouvrage offre une analyse rigoureuse mais claire et accessible d’un phénomène encore méconnu et mal compris. En s’appuyant sur de nombreux travaux de recherche, l’auteur apporte ici les clefs de compréhension de l’exception américaine et dresse un bilan de cette grande expérimentation aux conséquences inattendues. Cette étude est riche d’enseignements pour tous ceux qui s’intéressent aux politiques de lutte contre la criminalité mais révèle aussi beaucoup sur le fonctionnement de la société américaine et les défis auxquels elle se trouve aujourd’hui confrontée.
La pureté en question examine les fondements historiques et scripturaires de l’idéal de pureté partagé par les juifs et les chrétiens à la fin du Moyen Âge en péninsule Ibérique. Le croisement des sources théoriques et des documents de la pratique, des sources latines, hébraïques et vernaculaires met en évidence la façon dont ce thème majeur de la littérature biblique et talmudique s’est perpétué à travers les siècles et a eu des incidences nombreuses sur la vie quotidienne des hommes au XVe s. La réflexion débouche sur des questions centrales pour l’histoire de la minorité juive en péninsule Ibérique : le passage de l’antijudaïsme à l’antisémitisme, l’apparition du concept de race, la prépondérance du sang dans l’assignation à une identité, le poids de l’accusation de crime rituel, l’incrimination des non chrétiens dans une société Ibérique de plus en plus exclusive, la discrimination et la ségrégation pour s’en protéger jusqu’à l’expulsion.
À partir d’un corpus de neuf romans publiés entre 1992 et 2013, l’ouvrage propose d’analyser les manifestations d’une décadence dans l’écriture romanesque, tant dans ses grandes catégories que dans la structure ou les pratiques narratives et discursives. L’approche du millénaire et la crise de 2007-2008 en Espagne ont probablement participé à l’apparition de cette tendance. Si ce néo-décadentisme reprend certains des motifs propres à celui de la fin du XIXe et du début du XXe siècle européen, il traduit surtout une atmosphère d’époque, à la croisée des XXe et XXIe siècles, caractérisée par l’idée d’essoufflement, de fatigue, d’ennui, mais aussi de renouveau dans une société espagnole pénétrée elle-même d’un sentiment de désorientation, de fin voire d’attente. Peut-on parler, finalement, d’une écriture ou d’une forme de décadence dans la prose romanesque espagnole contemporaine qui serait le reflet ou à l’image d’un monde instable, mouvant, « liquide » ?
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Comment les hommes et les femmes du premier Moyen Âge formaient-ils des communautés lorsqu’ils se trouvaient vivre près de l’eau – sur les littoraux, dans les zones humides ou le long des fleuves, mais aussi dans les îles ? La familiarité entretenue avec le milieu aquatique, objet de crainte ou source d’opportunités, signifie que les groupes humains « faisaient communauté » autrement, mais aussi que l’historien appréhende ces phénomènes d’une manière différente. Cela est vrai de toutes les communautés qui, dans la pratique des interactions quotidiennes, se formaient près de l’eau, grâce à elle ou face à elle.
Les douze contributions que compte ce livre constituent les actes d’un colloque tenu à Boulogne-sur-Mer en mars 2017. Leurs auteurs s’attachent à croiser les sources écrites et archéologiques pour offrir un regard équilibré sur des espaces et une période qui semblent à première vue moins bien documentés que d’autres.
« Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu » : cette phrase bien connue des Évangiles s’éclaire d’un jour nouveau à mesure que se poursuivent les enquêtes historiques portant sur la fiscalité en Judée du tournant de notre ère. Cette première synthèse complète sur la fiscalité de Judée invite à se demander si cette matière froide et technique ne serait pas, au contraire, une matière brûlante, « éveilleur de révoltes », à la fois un reflet et un condensé des complexités économiques, politiques, sociales voire théologiques ? Quels sont les impôts prélevés ? Quels sont les moyens de paiement ? Est-il vrai que le temple de Jérusalem n’acceptait que les shekels de Tyr ? Pourquoi l’impôt romain dérangeait-il les contemporains de Jésus ? Quelle est la place des relations financières dans l’histoire politique de la Judée ? Ces questions, parmi tant d’autres, reçoivent ici une réponse à la fois à jour des découvertes les plus récentes et accessible au public spécialiste autant que curieux.