
Le colloque « Métamorphoses du patrimoine », tenu au château d’Hardelot les 31 mai-2 juin 2023, a rassemblé enseignants-chercheurs et doctorants autour de cette thématique définie comme prioritaire au sein de l’Alliance A2U (Université Littoral Côte d’Opale, Université d’Artois, Université de Picardie Jules Verne).
Les contributions pluridisciplinaires ont fait le point sur les différents sens et acceptions du mot « patrimoine », sur les définitions internationales officielles et politiques du terme, et sur une étude plus disciplinaire du moment où a été évoquée ou décrétée l’idée de « conservation » ou de « restauration » de patrimoines autour d’études de cas.

À l’occasion du bicentenaire de la naissance d’Auguste Mariette (Boulogne-sur-Mer 1821 – Le Caire 1881), nous avons souhaité revenir sur sa personnalité, mais aussi nous interroger sur la place qu’il a tenue dans cette science nouvelle, l’égyptologie, qui en était alors à ses balbutiements, une trentaine d’années après le déchiffrement des hiéroglyphes par un autre Français, Jean-François Champollion.
Il existe des biographies d’Auguste Mariette, mais aucun ouvrage ne traite de la place de son œuvre dans l’histoire politique et culturelle de l’Égypte au XIXe siècle et dans celle des découvertes archéologiques.
Ce livre bénéficie d’une approche diversifiée et pluridisciplinaire (archéologues, historiens, conservateurs et muséographes aussi bien français qu’étrangers) et de sources archivistiques inédites : vingt-quatre intervenants de différents horizons géographiques et professionnels ont contribué à cet ouvrage en présentant de nouveaux documents ou points de vue.

« Histoire des luttes ouvrières contre la désindustrialisation en France, des années 1960 à nos jours, ce livre analyse les mutations du répertoire d’actions, entre mobilisations et démobilisations, à l’épreuve de la raréfaction de l’emploi. Quand la grève est lancée, les ouvriers – et encore plus les ouvrières – se retrouvent presque systématiquement dos au mur, dans un combat désespéré et souvent désespérant, parce que le rapport de force est alors du côté du patronat : les maigres perspectives se réduisent à un accès de violence stérile, ou à une négociation juridique interminable, qui ne permettra pas de sauver grand-chose. À rebours d’une vision parfois décliniste et condescendante de ces luttes, l’auteur souhaite néanmoins les interroger à l’aune de la désagrégation de la classe ouvrière. La disparition de l’appareil industriel a été envisagé dans une optique largement économique. Or le phénomène de désindustrialisation est un fait social qui a ravagé la main-d’œuvre ouvrière, ses territoires, ses sociabilités et solidarités. C’est ce processus de destruction et d’invisibilisation que l’ouvrage souhaite révéler, en plaidant pour une approche historienne «”par le bas”. ».